COMMEMORATION DU 40EME ANNIVERSAIRE DE L'ATTENTAT DU DRAKKAR

En cette fin de mois pluvieuse, j'avais parfaitement en tête ce dimanche tragique du 23 octobre 1983 où nous apprenions l'anéantissement du poste Drakkar et 58 de ses hommes. J’étais alors au 61ème RA de Morhange (Moselle) et ne cessais de me porter volontaire pour partir en mission dans ce Liban, jadis prospère et loué par tous ceux qui y avaient laissé une partie de leur âme mais plongé dans une guerre civile inextricable (« les événements » disaient pudiquement les Libanais) depuis 1975. J'ai fini par mettre, enfin, le cap sur Beyrouth le 18 juin 1985.

C'est ainsi que, sans le savoir, j'ai sans doute mis mes pas dans ceux - ou les traces de son engin blindé - de Patrick Tari, jeune Vosgien qui avait ouvert les yeux sur la vie à moins d'une trentaine de kilomètres de mon village natal pour la laisser, loin de chez lui, dans la tragédie du Drakkar. Il n'avait pas 20 ans.

C'était sans compter sur la perspicacité d'une belle personne, institutrice de son état, grande sportive avant d'être ralentie par des problèmes de santé et blogueuse à ses heures, de faire un rapprochement - 35 ans plus tard - entre la mort cruelle d'un jeune qu’elle avait bien connu et mon séjour au Liban : « 13 févr. 2020 20h28 Je découvre cet article. Merci pour sa famille, ses proches et ses amis. J'ai gardé un article paru dans la Liberté de l'Est relatant ce terrible drame.
Il était un chouette copain Patrick !
Tant de zones d'ombre sur cette affaire... » m'avait-elle écrit.

Depuis lors, je continue à honorer sa mémoire, soit pour son anniversaire ou soit, comme maintenant, pour la fin de sa courte vie.

► Cette fois, je n'aurais absolument eu aucune raison d’oublier ce drame d'autant que c'est précisément Évelyne qui avait donné l’alerte :

Bonjour Jean

Je vous partage cette info

Je sais cependant que vous n'aurez certainement pas la possibilité d'être présent

A bientôt

Evelyne

COMMEMORATION DU 40EME ANNIVERSAIRE DE L'ATTENTAT DU DRAKKAR

► Arrivait, presque dans la foulée, un envoi de Pierre, "mon vénéré et vénérable Ancien, à la belle carrière militaire puis civile qui, avec ses 97 printemps mais bon pied bon œil et sachant mon intérêt pour le Liban, m’expédiait un exemplaire de la revue "La Voix du Combattant" comprenant un dossier spécial Drakkar dont je m'empresse de vous communiquer le lien y conduisant :

https://www.calameo.com/read/006188065afdc94e37dba

Si je me dois de complimenter la "Voix du Combattant" pour son solide dossier sur l'attentat du Drakkar, je regrette cependant qu'il ne soit pas fait une mention des 7 tués du Détachement des "Casques blancs" qui aurait pu parfaitement figurer, par exemple, page 24 de la Revue dans le calendrier de L'armée française au Liban, avec ou à la suite du 31 mars 1984.

Photo de fond du montage : Boubou... sans doute "volontaire désigné d'office".

► Aussi inattendu que quelque peu espéré dans mon for intérieur (puisque alerte il y avait eu), arrivait un superbe article (lien ci-dessous) rédigé par Évelyne qui avait eu pour camarade Patrick Tari, « un chouette copain » a-t-elle écrit et qui voulait, elle aussi, se souvenir

https://mesmotssurlatoile.wixsite.com/website/post/il-y-a-40-ans?postId=9512098a-bc44-46a1-a03e-1ea228a7f7eb&utm_campaign=665d1238-219b-4270-9112-d70a341039b4&utm_source=so&utm_medium=mail&utm_content=18a1548a-2b44-4252-b8a6-5521df6dbfa3&cid=f160f739-6d88-47e6-a35e-6a979141f9c8

► Nous en étions encore à pester contre l'absence de presse et de médias qu'arrivait, dès potron-minet ou presque et posté par Pierre, un article de "VosgesMatin", concernant la cérémonie au cimetière de Gruey-lès-Surance, relatant cette commémoration.

► Pour conclure et "être dans les temps" de l'hommage national qui leur a été rendu le 2 novembre 1983, soit 11 jours après le drame, on pourra toujours discuter du "sentiment d'insuffisance" de communication sur la commémoration de ce tragique événement, je pense cependant que ce jeune Vosgien n'aura pas été oublié. Ses camarades non plus. Chaines TV et Presse, modérément certes (mais on sait pourquoi tant les terroristes du Hamas et Israël dont les Français qui ont servi - pour certains donné aussi leur vie - au Liban ont une certaine idée) font les "Unes" depuis le 7 octobre dernier), y ont contribué.

Les Armées (voir ci-dessous) ont rappelé le souvenir des tués et je reste persuadé que, même s'il n'en a pas été suffisamment rendu compte, le Devoir de Mémoire, dans les garnisons et/ou voire dans les plus petits villages comme Gruey-lès-Surance où se trouvent les sépultures, a été respecté en suscitant beaucoup d’émotion.

40 ans du Drakkar : une cérémonie émouvante

Lundi 23 octobre, dans la cour d'honneur de l'hôtel national des Invalides, Sébastien Lecornu, ministre des Armées, a présidé la cérémonie d'hommage aux 58 parachutistes français tués dans l'attentat du poste Drakkar au Liban, le 23 octobre 1983.

Etaient notamment présents Patricia Miralles, secrétaire d'Etat aux Anciens combattants et à la Mémoire, le général d'armée Thierry Burkhard, chef d'état-major des armées, le général d'armée Pierre Schill, chef d'état-major de l'armée de terre, le général de corps d'armée Christophe Abad, gouverneur militaire de Paris, les familles des victimes, et les rescapés de l'attentat. Le ministre a rendu les honneurs au drapeau du 1^er RCP (1er régiment de chasseurs parachutistes), dont la 3e compagnie a été décimée par l'attentat. L'appel des morts, dont les 58 photos ont défilé sur un écran géant installé au dessus des sections en armes du régiment, a été un moment d'émotion particulièrement fort, rappelant l'hommage national qui s'était tenu au même endroit, il y a 40 ans, face aux 58 cercueils des victimes.

L'UNC était représentée par son président, le général (2S) de corps aérien Hervé Longuet, par le président du comité d'action civique et de mémoire, Jean-François Calcet, et par son porte-drapeau national.

EE

************